Le secteur de la santé, confronté à une digitalisation croissante et à une interopérabilité accrue des systèmes à l’échelle mondiale, devient une cible de choix pour les cybercriminels. La multiplication des dispositifs médicaux connectés (DMOC) et l’augmentation des services de télésanté amplifient également cette vulnérabilité. Un exemple frappant est l’attaque de ransomware qui a paralysé plusieurs hôpitaux en Irlande en 2021, entraînant l’annulation d’opérations, le blocage de l’accès aux dossiers des patients et une perturbation majeure des soins. Cette attaque a mis en évidence la vulnérabilité des infrastructures de santé, le besoin urgent de solutions de cyber assurance et l’importance cruciale de la protection des données médicales, notamment via une gestion rigoureuse de l’IAM (Identity and Access Management).
L’échange transfrontalier d’informations médicales, la télémédecine, la recherche collaborative et les initiatives de partage de données génomiques sont autant d’éléments qui reposent sur le partage sécurisé des données. Cependant, cette interconnectivité expose les organisations à des risques accrus de violations de données sensibles et d’attaques ciblées, comme le vol de propriété intellectuelle ou l’espionnage industriel. La complexité de la gestion des identités et des accès dans un environnement international, marqué par des différences de législations, de normes de sécurité, de cultures organisationnelles et de pratiques médicales, amplifie ces défis. L’utilisation croissante de solutions cloud pour le stockage des dossiers de santé ajoute une nouvelle dimension à la gestion de la cyber sécurité.
Le paysage complexe de la gestion des dossiers de santé à l’international : défis et enjeux
La gestion des dossiers de santé à l’échelle internationale est un défi complexe, caractérisé par des vulnérabilités spécifiques, des contraintes réglementaires et des enjeux cruciaux pour la protection des données des patients. La fragmentation des systèmes et des réglementations, l’attractivité des données de santé pour les cybercriminels, les menaces internes et les conséquences désastreuses des violations de données exigent une approche rigoureuse et coordonnée, intégrant des solutions de cyber sécurité robustes, pour garantir la sécurité, la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des informations médicales. L’absence d’une stratégie claire de réponse aux incidents peut aggraver les conséquences d’une attaque.
Vulnérabilités inhérentes à la gestion transfrontalière des données de santé
La gestion transfrontalière des données de santé est intrinsèquement vulnérable en raison de la fragmentation des systèmes d’information hospitaliers et des réglementations nationales. Harmoniser les politiques de sécurité et de confidentialité des données entre différents pays se révèle particulièrement complexe, notamment en raison des divergences d’interprétation des lois sur la protection des données personnelles. L’absence d’une approche uniformisée crée des failles exploitables par les acteurs malveillants, mettant en péril la sécurité des informations médicales partagées entre les nations. L’utilisation de VPN (Virtual Private Networks) non sécurisés peut également exposer les données à des risques.
Le manque d’interopérabilité sécurisée entre les systèmes de gestion des dossiers patients (DMP) constitue un autre défi majeur. L’échange de données entre des systèmes hétérogènes, utilisant des standards différents et mal sécurisés, augmente considérablement les risques de perte d’intégrité, de corruption ou de divulgation des données. Assurer que les informations transmises restent protégées, conformes aux exigences légales et ne sont pas compromises lors du transfert est une priorité absolue pour maintenir l’intégrité et la confidentialité des dossiers de santé.
La gestion des consentements représente également une difficulté significative. Obtenir et gérer le consentement éclairé des patients pour le partage de leurs données au niveau international s’avère complexe sur le plan juridique et logistique, notamment en raison des barrières linguistiques et culturelles. Il est impératif de respecter les droits des patients et de s’assurer que leurs informations sont utilisées conformément à leurs souhaits, tout en respectant les lois applicables dans chaque juridiction concernée. La mise en place d’un système de gestion des consentements centralisé et auditable est essentielle.
- Fragmentation des systèmes et des réglementations en matière de protection des données de santé.
- Manque d’interopérabilité sécurisée entre les différents systèmes de gestion des dossiers médicaux.
- Complexité de la gestion des consentements des patients pour le partage transfrontalier de leurs données.
- Défis liés à la localisation des données et au respect des lois sur la souveraineté des données.
- Risques liés à l’utilisation de technologies obsolètes et non patchées dans les infrastructures de santé.
Attractivité des données de santé pour les cybercriminels
Les données de santé présentent une valeur considérable pour les cybercriminels, ce qui en fait une cible de choix. La richesse des informations médicales, comprenant des données personnelles (nom, adresse, date de naissance), des antécédents médicaux, des informations financières (numéros d’assurance, informations de carte de crédit) et des données génétiques, offre de nombreuses opportunités d’exploitation frauduleuse. Ces informations peuvent être utilisées pour l’usurpation d’identité, la fraude à l’assurance, le chantage (en particulier si les données révèlent des informations sensibles sur la santé du patient) et la vente sur le dark web, générant des profits importants pour les criminels. Une seule fiche de dossier médical complet peut se vendre jusqu’à 1000$ sur le marché noir.
Un marché noir des données de santé prospère, où les informations volées sont vendues et utilisées à des fins malveillantes. Les données compromises peuvent être utilisées pour créer de fausses identités médicales, obtenir des médicaments sur ordonnance de manière illégale, soumettre de fausses réclamations d’assurance, extorquer de l’argent aux patients ou mener des campagnes de désinformation ciblées. Ce marché souterrain représente une menace constante pour la confidentialité, la sécurité et la disponibilité des dossiers de santé.
Le secteur de la santé est spécifiquement ciblé en raison de sa vulnérabilité inhérente et de la criticité de ses opérations. Son infrastructure critique et sa dépendance croissante aux technologies numériques, notamment l’Internet des Objets Médicaux (IoMT), en font une cible attrayante pour les attaques informatiques. Les hôpitaux, les cliniques, les laboratoires, les pharmacies et les centres de recherche sont particulièrement exposés, car ils stockent et traitent des volumes importants de données sensibles et sont souvent moins bien protégés que d’autres secteurs comme la finance. Le manque de personnel qualifié en cyber sécurité dans le secteur de la santé est un facteur aggravant.
Conséquences désastreuses des violations de données de santé à l’international
Les violations de données de santé à l’échelle internationale peuvent avoir des conséquences désastreuses pour les patients, les organisations de santé et la santé publique. Les atteintes à la vie privée, les risques de discrimination (par exemple, en matière d’emploi ou d’assurance), de stigmatisation, les préjudices financiers, ainsi que les menaces à la santé publique (par exemple, la compromission de données de recherche sur les épidémies) sont autant d’effets néfastes de ces incidents. Protéger les données médicales est donc une responsabilité cruciale et éthique pour toutes les parties prenantes du secteur de la santé.
Les patients subissent un préjudice direct lorsque leurs données de santé sont compromises. L’atteinte à la vie privée peut entraîner une perte de confiance dans le système de santé, une anxiété accrue et un sentiment de vulnérabilité. Les risques de discrimination et de stigmatisation peuvent affecter leur accès aux soins, leur capacité à trouver un emploi ou à obtenir une assurance. Dans certains cas, la divulgation d’informations médicales sensibles, comme des informations sur des maladies infectieuses ou des problèmes de santé mentale, peut même mettre leur vie en danger.
Les organisations de santé subissent un impact financier considérable suite aux violations de données. Les coûts liés à la remédiation (enquête, notification des victimes, restauration des systèmes), aux amendes réglementaires (imposées par des organismes comme la CNIL en France ou le HHS aux États-Unis), aux litiges, à la perte de réputation et à la perte de clientèle peuvent être astronomiques. Les petites et moyennes entreprises (PME) du secteur de la santé sont particulièrement vulnérables, car elles peuvent ne pas disposer des ressources financières, techniques et humaines nécessaires pour se remettre d’un incident de sécurité majeur. Le coût moyen d’une violation de données dans le secteur de la santé a atteint 10,1 millions de dollars en 2022, selon une étude d’IBM.
L’IAM joue un rôle crucial dans la conformité réglementaire en matière de protection des données de santé à l’échelle internationale. Des réglementations telles que le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) et l’HIPAA (Health Insurance Portability and Accountability Act) imposent des exigences strictes en matière de sécurité et de confidentialité des informations médicales. L’IAM peut aider les organisations à respecter ces exigences en mettant en place des mécanismes de contrôle d’accès et de protection des données.
Le RGPD, par exemple, exige que les organisations mettent en œuvre des mesures techniques et organisationnelles appropriées pour assurer un niveau de sécurité adapté au risque. L’IAM peut aider à atteindre cet objectif en fournissant des outils pour gérer les identités, contrôler les accès et surveiller les activités des utilisateurs. En France, le non-respect du RGPD peut entraîner des amendes allant jusqu’à 4% du chiffre d’affaires annuel mondial de l’entreprise, ou 20 millions d’euros, selon le montant le plus élevé.
L’IAM : un rempart essentiel pour la sécurité des données de santé à l’international
L’Identity and Access Management (IAM) est bien plus qu’un simple outil : c’est un pilier fondamental de la cyber sécurité des données de santé à l’échelle internationale. Il permet de gérer les identités numériques, de contrôler les accès aux ressources informatiques (applications, bases de données, infrastructures cloud) et de garantir que seules les personnes autorisées peuvent accéder aux informations sensibles des patients. En mettant en œuvre une stratégie IAM efficace, intégrant des principes de moindre privilège et de défense en profondeur, les organisations de santé peuvent renforcer considérablement leur posture de sécurité, réduire les risques de violations de données et protéger les informations des patients contre les menaces internes et externes, qu’il s’agisse d’attaques ciblées, d’erreurs humaines ou de négligences.
Fonctionnalités clés de l’IAM pour la protection des données de santé
L’IAM offre un ensemble de fonctionnalités essentielles pour la protection des données de santé, allant de la gestion centralisée des identités à l’auditabilité des accès. La gestion centralisée des identités, l’authentification forte (multi-facteurs), le contrôle d’accès basé sur les rôles (RBAC), la gestion des privilèges (PAM) et l’auditing et la traçabilité sont autant d’éléments clés qui contribuent à renforcer la sécurité des informations médicales et à garantir la conformité aux réglementations en vigueur. L’intégration de l’IAM avec des systèmes d’analyse comportementale peut permettre de détecter des anomalies et des menaces potentielles en temps réel.
La gestion centralisée des identités permet de créer, de maintenir, de modifier et de supprimer les identités des utilisateurs (médecins, infirmières, administrateurs, patients, partenaires, etc.) dans un référentiel unique et sécurisé. Cela simplifie la gestion des accès, réduit les risques d’erreurs et d’incohérences, et permet d’appliquer des politiques de sécurité uniformes à l’ensemble de l’organisation. Le référentiel centralisé contient les informations d’identification et d’authentification de plus de 15000 professionnels de santé travaillant dans différentes institutions et accédant aux systèmes d’information hospitaliers. La gestion des cycles de vie des identités, de l’embauche au départ, est automatisée pour garantir la sécurité.
L’authentification forte, notamment l’authentification multi-facteurs (MFA), ajoute une couche de sécurité supplémentaire en exigeant des utilisateurs qu’ils prouvent leur identité de plusieurs manières (par exemple, en utilisant un mot de passe, un code envoyé par SMS, une empreinte digitale ou une carte à puce). Cela rend beaucoup plus difficile pour les cybercriminels d’accéder aux comptes utilisateurs, même s’ils parviennent à obtenir les mots de passe. L’authentification biométrique est de plus en plus utilisée pour renforcer la sécurité des accès aux dossiers de santé.
- **Gestion centralisée des identités (Identity Lifecycle Management)**: Automatisation du cycle de vie des identités, de la création à la suppression.
- **Authentification forte (Multi-Factor Authentication)**: Utilisation de méthodes d’authentification combinées (mot de passe + code SMS, biométrie, etc.)
- **Contrôle d’accès basé sur les rôles (Role-Based Access Control)**: Attribution de droits d’accès en fonction du rôle et des responsabilités de l’utilisateur.
- **Gestion des privilèges (Privileged Access Management)**: Contrôle et surveillance des comptes à privilèges (administrateurs système, DBA).
- **Auditing et traçabilité**: Enregistrement et suivi de toutes les activités des utilisateurs pour détecter les anomalies et faciliter les enquêtes en cas d’incident.
Avantages de l’IAM pour la continuité des soins et l’efficacité opérationnelle
L’IAM offre de nombreux avantages qui dépassent la simple sécurité : il contribue à la continuité des soins, à l’amélioration de l’efficacité opérationnelle et à l’optimisation des processus administratifs des organisations de santé. Un accès sécurisé et simplifié aux données pour les professionnels de santé, une amélioration de la collaboration entre les équipes médicales, une automatisation des tâches et une réduction des coûts sont autant de bénéfices concrets que l’IAM peut apporter. L’IAM permet également de faciliter l’auditabilité des accès et de renforcer la confiance des patients dans le système de santé.
L’IAM permet aux médecins, aux infirmières et aux autres professionnels de santé d’accéder rapidement et en toute sécurité aux informations médicales dont ils ont besoin pour prendre des décisions éclairées, améliorer la qualité des soins et réduire les risques d’erreurs médicales. L’accès aux données est possible où qu’ils soient (à l’hôpital, en clinique, à domicile, en déplacement), tout en garantissant la sécurité, la confidentialité et la conformité des données. Cela est particulièrement important dans un contexte de mobilité croissante des professionnels de santé et de développement de la télémédecine et des soins à domicile.
L’amélioration de la collaboration entre les équipes médicales, qu’elles soient situées au sein d’un même établissement ou réparties dans différents hôpitaux ou pays, est un autre avantage majeur de l’IAM. En facilitant le partage sécurisé et contrôlé d’informations entre les professionnels de santé, l’IAM permet d’améliorer la coordination des soins, de réduire les doublons d’examens et de traitements, et de favoriser une approche multidisciplinaire centrée sur le patient. La télémédecine a connu une augmentation de 35% en 2022, démontrant l’importance de la collaboration transfrontalière et de l’accès sécurisé aux données médicales.
L’IAM comme levier de conformité réglementaire à l’échelle internationale
L’IAM joue un rôle crucial dans la conformité réglementaire en matière de protection des données de santé à l’échelle internationale. Des réglementations telles que le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) en Europe, l’HIPAA (Health Insurance Portability and Accountability Act) aux États-Unis, la LGPD (Lei Geral de Proteção de Dados Pessoais) au Brésil et d’autres lois nationales imposent des exigences strictes en matière de sécurité, de confidentialité et de traçabilité des informations médicales. L’IAM peut aider les organisations à respecter ces exigences en mettant en place des mécanismes de contrôle d’accès, de gestion des consentements et de protection des données, tout en assurant une auditabilité complète des opérations.
Défis et solutions pour le déploiement d’une stratégie IAM efficace à l’international
Le déploiement d’une stratégie IAM efficace à l’échelle internationale est un projet complexe qui présente des défis techniques, organisationnels et culturels importants. L’intégration des systèmes hétérogènes, la gestion des identités hybrides (cloud et on-premise), les problèmes de performance et de scalabilité, la résistance au changement et les contraintes budgétaires sont autant d’obstacles à surmonter. Cependant, en adoptant les bonnes pratiques, en utilisant des solutions innovantes et en mettant en place une gouvernance solide, les organisations peuvent relever ces défis et mettre en place une stratégie IAM réussie qui protège les données des patients et améliore l’efficacité des opérations.
Les principaux défis techniques et organisationnels
L’intégration des systèmes hétérogènes constitue l’un des défis majeurs du déploiement d’une stratégie IAM. Les organisations de santé utilisent souvent une grande variété de systèmes d’information, allant des anciens systèmes legacy aux applications cloud modernes, en passant par les dispositifs médicaux connectés (DMOC). Assurer la compatibilité, l’interopérabilité et la sécurité de ces systèmes avec la solution IAM nécessite des efforts importants de développement, de configuration, de tests et de maintenance. L’utilisation d’API (Application Programming Interfaces) standardisées peut faciliter l’intégration, mais nécessite une planification rigoureuse.
La gestion des identités hybrides, c’est-à-dire la gestion des identités à la fois dans le cloud et sur site, ajoute une couche de complexité supplémentaire. Les organisations doivent mettre en place des mécanismes pour synchroniser les identités entre les différents environnements, garantir un accès cohérent aux ressources, quel que soit leur emplacement, et gérer les risques liés à la migration des données et des applications vers le cloud. L’utilisation de solutions de fédération d’identités peut simplifier la gestion des accès dans un environnement hybride.
Les problèmes de performance et de scalabilité peuvent également constituer un obstacle au déploiement d’une stratégie IAM. Il est essentiel de s’assurer que la solution IAM puisse gérer un grand nombre d’utilisateurs, d’applications et de transactions, en particulier en cas de pics d’activité (par exemple, lors d’une pandémie). Une infrastructure sous-dimensionnée peut entraîner des ralentissements, des interruptions de service et des problèmes de disponibilité des données, compromettant la continuité des soins et la sécurité des patients. Il est important de réaliser des tests de charge et de dimensionner correctement l’infrastructure.
Bonnes pratiques pour le déploiement d’une stratégie IAM réussie à l’international
Le déploiement d’une stratégie IAM réussie à l’international nécessite une approche rigoureuse, méthodique et itérative. L’établissement d’une gouvernance IAM claire et définie, le choix d’une solution IAM adaptée aux besoins spécifiques du secteur de la santé, l’adoption d’une approche progressive et la formation et la sensibilisation des utilisateurs sont autant de bonnes pratiques à suivre pour garantir le succès du projet et maximiser les bénéfices de l’IAM. Il est également important de mettre en place des indicateurs de performance clés (KPI) pour mesurer l’efficacité de la stratégie IAM et d’ajuster les politiques et les procédures en conséquence.
L’établissement d’une gouvernance IAM claire et définie est essentiel pour assurer le succès du projet. Il est important de définir les rôles et les responsabilités des différentes parties prenantes (direction, équipe de sécurité, responsables des applications, utilisateurs, etc.), d’élaborer des politiques et des procédures claires et documentées (gestion des identités, contrôle d’accès, gestion des privilèges, audit, etc.) et de mettre en place un comité de pilotage pour superviser le projet, suivre les progrès et prendre les décisions stratégiques. La gouvernance doit également prendre en compte les exigences réglementaires et les normes de sécurité applicables.
Le choix d’une solution IAM adaptée aux besoins spécifiques du secteur de la santé est également crucial. Il est important de sélectionner une solution qui répond aux exigences en matière de sécurité (authentification forte, chiffrement, contrôle d’accès), de conformité (RGPD, HIPAA, etc.), d’interopérabilité (avec les systèmes existants) et d’évolutivité (pour s’adapter à la croissance de l’organisation). La solution doit également être facile à utiliser et à administrer, afin de minimiser les coûts et les efforts de maintenance. L’évaluation des fournisseurs de solutions IAM doit inclure des critères de sécurité, de performance, de support et de coût total de possession (TCO).
- Établir une gouvernance IAM claire et définie, avec des rôles et des responsabilités clairement définis.
- Choisir une solution IAM adaptée aux besoins spécifiques du secteur de la santé et aux exigences réglementaires.
- Adopter une approche progressive et itérative, en commençant par les domaines les plus critiques et en étendant progressivement la portée de l’IAM.
- Former et sensibiliser les utilisateurs aux enjeux de la sécurité et aux bonnes pratiques en matière d’IAM.
- Mettre en place un système de surveillance et de reporting pour détecter les anomalies, suivre les performances et assurer la conformité.
- Documenter et mettre à jour régulièrement les politiques et les procédures IAM.
- Réaliser des audits de sécurité réguliers pour identifier les vulnérabilités et les points d’amélioration.
Solutions innovantes pour surmonter les obstacles
Plusieurs solutions innovantes peuvent aider les organisations à surmonter les obstacles au déploiement d’une stratégie IAM et à renforcer la sécurité des données de santé. L’IAM as a Service (IAMaaS), l’intelligence artificielle (IA) et le machine learning (ML), la blockchain et la standardisation et l’interopérabilité sont autant d’approches prometteuses qui peuvent améliorer l’efficacité, la sécurité et la flexibilité des systèmes IAM.
L’IAMaaS offre une alternative aux solutions IAM traditionnelles en permettant aux organisations de sous-traiter la gestion de leurs identités et de leurs accès à un fournisseur de services cloud spécialisé. Cela peut réduire les coûts et la complexité de la gestion des infrastructures, tout en offrant une meilleure scalabilité, flexibilité et expertise en matière de sécurité. Le marché de l’IAMaaS est en forte croissance et devrait atteindre 15 milliards de dollars d’ici 2025, selon une étude de Gartner. Cette option permet aux organisations de se concentrer sur leur cœur de métier tout en bénéficiant d’une sécurité de pointe.
L’IA et le ML peuvent être utilisés pour automatiser les tâches liées à l’IAM, détecter les anomalies, prédire les risques et améliorer la sécurité de manière proactive. Par exemple, l’IA peut être utilisée pour identifier les comportements suspects des utilisateurs, pour adapter dynamiquement les droits d’accès en fonction de leur rôle, de leur contexte et de leur niveau de risque, et pour automatiser la gestion des identités et des accès. Ces technologies peuvent également aider à prévenir les attaques de phishing, à renforcer l’authentification et à améliorer la détection des menaces internes. L’utilisation de l’IA permet de passer d’une approche réactive à une approche proactive de la sécurité.
Cas d’études et exemples concrets
L’analyse de cas d’études et d’exemples concrets permet de mieux comprendre les enjeux de l’IAM pour la gestion des données de santé à l’international et d’illustrer les bonnes pratiques et les erreurs à éviter. La présentation de cas d’études réussis, l’analyse de cas d’attaques ayant exploité des faiblesses en IAM et les interviews d’experts permettent de tirer des enseignements précieux et d’adapter les stratégies IAM aux besoins spécifiques de chaque organisation.
Présentation de cas d’études réussis
Certaines organisations ont mis en place des stratégies IAM efficaces pour la gestion des données de santé à l’international, obtenant des bénéfices concrets en termes de sécurité, de conformité, d’efficacité et de satisfaction des utilisateurs. L’analyse détaillée de ces cas d’études permet de tirer des enseignements précieux et de reproduire les bonnes pratiques dans d’autres organisations.
Un exemple est celui d’un réseau hospitalier européen qui a mis en place une solution IAM centralisée pour gérer les identités et les accès de ses employés, de ses partenaires et de ses patients. La solution a permis de renforcer la sécurité des données médicales, de simplifier la gestion des accès, de réduire les coûts administratifs et d’améliorer l’expérience utilisateur. L’implémentation de l’IAM a permis de réduire de 20% les incidents de sécurité liés à la gestion des accès et d’améliorer de 15% la satisfaction des utilisateurs. La centralisation de la gestion des identités a également permis de faciliter la conformité au RGPD.
Analyse de cas d’attaques ayant exploité des faiblesses en IAM
L’analyse de cas d’attaques ayant exploité des faiblesses en IAM permet de mieux comprendre les risques, les vulnérabilités et les conséquences d’une mauvaise gestion des identités et des accès. La présentation d’exemples concrets d’attaques réussies (ransomware, phishing, vol de données) et l’analyse des causes profondes de ces attaques permettent de tirer des leçons et de mettre en place des mesures de prévention efficaces pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent.
Un exemple est celui d’une attaque de ransomware qui a ciblé un hôpital américain en 2020. L’attaque a été rendue possible par une faille dans le système d’authentification de l’IAM, permettant aux attaquants d’accéder aux comptes utilisateurs avec des privilèges élevés et de chiffrer les données de l’hôpital. Le manque d’authentification multi-facteurs (MFA) et la complexité des mots de passe ont facilité la compromission des comptes. Le coût total de la remédiation de cet incident a dépassé 1 million de dollars, sans compter les pertes d’exploitation et les dommages à la réputation de l’hôpital.
Autres réglementations spécifiques aux différents pays :
Il existe de nombreuses autres réglementations spécifiques aux différents pays en matière de protection des données de santé, en voici quelques exemples :
En Australie, l’Australian Privacy Principles (APP) régit la collecte, l’utilisation, la divulgation et la sécurité des informations de santé. Au Canada, la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (LPRPDE) et les lois provinciales similaires encadrent la protection des données personnelles de santé. Au Japon, la Loi sur la protection des renseignements personnels (APPI) inclut des dispositions spécifiques pour les informations de santé. Singapour est soumise à la loi de 2012 sur la protection des données personnelles (PDPA), qui établit des règles de base concernant la collecte, l’utilisation, la divulgation et la conservation des données personnelles. Il faut tenir compte de ces spécificités lors d’une stratégie IAM à l’internationale.
IAM as a service (IAMaaS) :
L’IAM as a Service (IAMaaS) offre une alternative aux solutions IAM traditionnelles en permettant aux organisations de sous-traiter la gestion de leurs identités et de leurs accès à un fournisseur de services cloud. Cette approche offre plusieurs avantages, notamment une réduction des coûts, une plus grande flexibilité et évolutivité, ainsi qu’une meilleure expertise en matière de sécurité. Cependant, il est important de choisir un fournisseur IAMaaS fiable et sécurisé, et de mettre en place des mécanismes de contrôle pour garantir la conformité aux réglementations en matière de protection des données.
En plus de l’aspect financier et pratique, le choix d’un IAMaaS permet de mutualiser les connaissances de nombreux experts, et de se tenir informé des dernières normes en vigueur.
- Sélectionner un prestataire IAMaaS fiable et sécurisé, respectant les normes internationales de sécurité (ISO 27001, SOC 2).
- Mettre en place des accords de niveau de service (SLA) clairs et précis avec le prestataire IAMaaS.
- Définir des politiques de sécurité robustes pour encadrer l’utilisation de l’IAMaaS.
- Mettre en place des mécanismes de surveillance et de contrôle pour garantir la conformité aux réglementations.